Les bébés australiens sont mis en danger par des césariennes programmées trop tôt sans raison médicale, selon un nouveau rapport publié aujourd’hui. Malgré les preuves qu’il est préférable d’attendre jusqu’à 39 semaines pour une césarienne pour les bébés, environ la moitié des césariennes prévues en 2017 en Australie ont été pratiquées plus tôt.
Les inquiétudes sont que les césariennes planifiées tôt mettent potentiellement les nouveau-nés à risque de problèmes médicaux et comportementaux à long terme. Cela a déclenché un appel pour que les naissances planifiées ne soient plus réservées avant 39 semaines, sans besoin médical.
Les césariennes précoces présentent-elles un risque pour les bébés ?
Les principales conclusions font partie du quatrième atlas australien de la variation des soins de santé, qui cartographie les soins de santé à travers le pays. Il identifie les domaines d’amélioration des soins de santé et est produit par la Commission australienne sur la sécurité et la qualité des soins de santé en partenariat avec l’Institut australien de la santé et du bien-être.
L’Atlas indique qu’il est particulièrement préoccupant que 13 à 19 % de toutes les césariennes planifiées pratiquées avant 37 semaines n’aient pas de raison médicale ou obstétricale enregistrée.
Professeur en obstétrique et gynécologie à l’Université d’Australie occidentale, le professeur John Newnham a expliqué que les naissances avant 39 semaines sont considérées comme précoces. « Bien qu’une naissance précoce soit parfois nécessaire, elle se produit trop souvent sans raison médicale ou obstétricale », a-t-il déclaré.
« Les preuves sont claires qu’attendre au moins 39 semaines est préférable pour le développement du bébé, à moins qu’il n’y ait une raison médicale pour une naissance plus précoce. »
Le professeur Newnham a déclaré qu’une naissance précoce inutile peut entraîner un risque plus élevé de problèmes respiratoires à la naissance et un risque plus élevé de problèmes de comportement et d’apprentissage à long terme. « Chaque semaine compte pour la fin de la grossesse. »
Selon la Commission australienne sur la sécurité et la qualité des soins de santé, les facteurs susceptibles d’influencer les taux de naissances planifiées précoces comprennent le mode de financement de la naissance, l’emplacement de l’hôpital, la capacité du bloc opératoire, la culture organisationnelle et les politiques et directives.
L’Atlas recommande donc de modifier les politiques du gouvernement, des hôpitaux et des assureurs pour empêcher les naissances planifiées d’être réservées avant 39 semaines sans besoin médical. « Il est également important pour les parents d’avoir des informations précises sur les risques et les avantages d’une naissance planifiée précoce, et d’avoir accès aux cliniciens et aux installations au bon moment », a déclaré le professeur Newnham.
« J’encourage les parents à poser des questions avant de réserver une césarienne précoce, pour s’assurer que leurs plans de naissance sont les meilleurs pour la mère et le bébé. »
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